[ECONOMIE] – Les transferts d’argent coûtent toujours trop cher – En 2023, en moyenne 6,4 % pour envoyer 200$, loin de l’objectif de 3 % fixé par l’ONU
Publiée le mer. 30 avril 2025
En 2023, les transferts d'argent vers l'Afrique subsaharienne ont atteint 54 milliards de dollars, soit une légère baisse de 0,3 % par rapport à l'année précédente. Elles ont soutenu le compte courant de plusieurs pays africains en butte à l'insécurité alimentaire, à la sécheresse, aux perturbations de la chaîne d'approvisionnement, aux inondations et aux difficultés liées au service de la dette.
Compte tenu de l'importance croissante des envois de fonds, il est essentiel de recueillir des données précises pour soutenir les objectifs de développement durable des Nations Unies relatifs à la baisse des coûts et à l'augmentation des volumes.
L'envoi de fonds coûte toujours trop cher. Au quatrième trimestre 2023, le coût moyen mondial de l'envoi de 200 dollars s'élevait à 6,4 %, soit une légère hausse par rapport aux 6,2 % de l'année précédente et bien au-delà de l'objectif de 3 % fixé par les ODD. Le coût des transferts numériques était plus faible : 5 %, contre 7 % pour les méthodes classiques, ce qui met en évidence les avantages des progrès technologiques dans la réduction de la charge financière des migrants.
Les flux vers l'Afrique subsaharienne devaient augmenter de 1,5 % en 2024. Envoyer 200 dollars dans la région coûtait en moyenne 7,9 % en 2023, un taux pratiquement inchangé par rapport à l'année précédente.
« Les migrations et les envois de fonds qui en découlent sont des moteurs essentiels du développement économique et humain. De nombreux pays cherchent à organiser les migrations compte tenu de déséquilibres démographiques mondiaux et de déficits de main-d'œuvre d'un côté et, de l'autre côté, de taux de chômage importants et de pénuries de compétences. Nous travaillons à la mise en place de partenariats entre pays d'origine et d'accueil des migrants pour faciliter la formation, en particulier celle des jeunes, afin qu'ils acquièrent les compétences nécessaires pour obtenir de meilleurs emplois et revenus dans leurs pays d'origine et de destination. » Iffath Sharif, directrice mondiale du pôle Protection sociale et emploi à la Banque mondiale
« La résilience des envois de fonds souligne leur importance pour des millions de personnes. Tirer parti des remises migratoires pour favoriser l'inclusion financière et l'accès aux marchés de capitaux peut améliorer les perspectives de développement des pays bénéficiaires. C'est pourquoi la Banque mondiale cherche à réduire les coûts associés et à faciliter les flux officiels en atténuant les risques politiques et commerciaux, afin de promouvoir l'investissement privé dans ce secteur. » Dilip Ratha, économiste
[ECONOMY] – Money Transfers Still Too Expensive – In 2023, an average of 6.4% to send $200, far from the 3% target set by the UN
In 2023, money transfers to Sub-Saharan Africa reached $54 billion, representing a slight decline of 0.3% compared to the previous year. These transfers supported the current accounts of several African countries struggling with food insecurity, drought, supply chain disruptions, floods, and debt servicing challenges.
Given the growing importance of remittances, it is essential to gather accurate data to support the United Nations' Sustainable Development Goals related to lowering costs and increasing volumes.
Sending money remains too expensive. In the fourth quarter of 2023, the global average cost of sending $200 was 6.4%, a slight increase from 6.2% the previous year and well above the 3% target set by the SDGs. Digital transfers were cheaper, averaging 5%, compared to 7% for traditional methods, highlighting the benefits of technological advancements in reducing migrants' financial burden.
Remittance flows to Sub-Saharan Africa were expected to increase by 1.5% in 2024. Sending $200 to the region cost an average of 7.9% in 2023, a rate that remained virtually unchanged from the previous year.
“Migration and the remittances it generates are key drivers of economic and human development. Many countries are looking to manage migration in light of global demographic imbalances and labor shortages on one side, and high unemployment and skills gaps on the other. We are working to establish partnerships between countries of origin and destination to support training—especially for young people—so they can gain the skills needed to access better jobs and incomes in both their home and host countries.” Iffath Sharif, Global Director for Social Protection and Jobs, World Bank
“The resilience of remittance flows underscores their importance to millions of people. Leveraging remittances to promote financial inclusion and access to capital markets can improve development prospects in recipient countries. That is why the World Bank is working to reduce associated costs and facilitate formal flows by mitigating political and commercial risks, to encourage private investment in this sector.” Dilip Ratha, Economist
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