[IMMIGRATION] 4 000 forces de l’ordre déployées, dans les gares, dans le but d’interpeller des « clandestins » les 18 et 19 juin 2025 – Syndicats et associations dénoncent des « RAFLES » – Pourquoi installer un climat de terreur chez des personnes en atte
Publiée le lun. 23 juin 2025
« Ne venez pas en France, nous n'accepterons rien, c'est la tolérance zéro. » Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur, jeudi 19 juin, dans un discours martial devant les micros des télés et radios conviées pour orchestrer la mise en scène d'une vaste opération nationale de contrôle d'identité. Etalée sur deux jours, les 18 et 19 juin, et intitulée de façon pléonastique « lutte contre l'immigration irrégulière et clandestine », elle aurait mobilisé pas moins de 4 000 policiers, gendarmes, douaniers et militaires de « Sentinelle » dans le but d'interpeller des « clandestins » aux abords des gares et dans les trains. A titre de comparaison, quelque 5 400 effectifs de forces de l'ordre avaient été requis à Paris en prévision de troubles éventuels, le 31 mai, lors de la finale de la Ligue des champions.
Le ministère de l'intérieur expliquait, dans son instruction aux préfets diffusée le 12 juin, qu'une première opération nationale de contrôle a eu lieu les 20 et 21 mai, cette fois dans les bus internationaux à bas coût. Selon la Place Beauvau, alors que près de 900 bus ont été contrôlés, 759 étrangers en situation irrégulière ont été interpellés. Des « résultats significatifs », souligne Bruno Retailleau, dans son instruction. Interrogés sur les suites des interpellations, les services du ministère de l'intérieur précisent que 245 obligations de quitter le territoire ont été prononcées, ainsi que 34 placements en rétention, et 72 réadmissions.
« C'est de l'esbroufe et de l'intimidation », dénonce Vincent Souty, avocat au barreau de Rouen et membre du Syndicat des avocats de France, qui souligne le fait que les centres de rétention administrative sont réservés en priorité aux personnes qui troublent l'ordre public.
« Ça fait du chiffre de manière stupide », s'indigne l'avocate Cécile Madeline.
[IMMIGRATION] 4,000 law enforcement officers deployed in train stations to arrest « undocumented migrants » on June 18 and 19, 2025 – Unions and associations denounce “RAIDS” – Why create a climate of fear among people awaiting regularization? – Liberty, Equality, Fraternity... and Humanity
“Do not come to France, we will accept nothing — it's zero tolerance.” Bruno Retailleau, Minister of the Interior, Thursday, June 19, in a martial speech before the microphones of TV and radio networks invited to stage a large national identity check operation. Spread over two days, June 18 and 19, and redundantly titled “fight against irregular and illegal immigration,” it reportedly mobilized no fewer than 4,000 police officers, gendarmes, customs officers, and soldiers from Operation Sentinelle, with the aim of apprehending “undocumented migrants” in and around train stations and on trains. For comparison, around 5,400 law enforcement personnel were deployed in Paris on May 31 to anticipate potential disturbances during the Champions League final.
In an instruction sent to regional prefects on June 12, the Ministry of the Interior explained that a first nationwide identity check operation had taken place on May 20 and 21, this time targeting low-cost international buses. According to Place Beauvau, nearly 900 buses were inspected, leading to the arrest of 759 foreign nationals in an irregular situation. These are “significant results,” emphasized Bruno Retailleau in his directive. When asked about what followed these arrests, the Ministry of the Interior specified that 245 orders to leave French territory were issued, along with 34 detention placements and 72 readmissions.
“This is all show and intimidation” said Vincent Souty, a lawyer at the Rouen bar and member of the French Lawyers' Union, who pointed out that administrative detention centers are legally reserved primarily for individuals who disturb public order.
“It's just a stupid numbers game” said lawyer Cécile Madeline in outrage.
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